Cinquième jour...

27/02/2008 23:30

 

Journée absolument géniale. Ce matin, on devait louer une voiture mais apparemment Mamadou, le frère de Boubou, avait perdu les clés. Alors Boubou nous a accompagné près de la route où on a fait du stop !! Une voiture s’est finalement arrêtée avec assez de place pour nous cinq. Enfin, « voiture » c’est vite dit, elle était dans un tel état de décomposition qu’on se demandait comment elle pouvait rouler. Et puis pas de ceintures ou de frein à main… Au bout d’une heure on est arrivés à Joal-Fadiouth, une petite commune. On a traversé un long pont en bois au dessus d’un bras d’océan très peu profond pour arriver sur l’île aux coquillages. Elle porte bien son nom car par terre il n’y a que des coquillages. Sur l’île un guide nous a fait la visite, depuis l’église (visitée par Jean-Paul II !), jusqu’aux tam-tam sacrés qui servaient à envoyer des messages d’urgences, en passant par des mini-boutiques avec des noms bien français (Auchan, E.Leclerc, Galeries Lafayette…).On a également visité le cimetière à la fois chrétien et musulman, où les tombes chrétiennes sont disposées en vrac alors que les musulmanes sont toutes orientées dans le même sens, selon leur religion. Ensuite on a embarqué dans une pirogue avec le guide et on s’est fait balader à travers la mangrove, où vivent de nombreux oiseaux. Puis il nous a ramené sur la terre ferme où on a pu prendre un bon repas. Bon on a un peu galéré avant de trouver les restaurant mais ça valait le coup, comme à chaque fois. Au menu, brochettes de lotte avec une sauce délicieuse. J’ai aussi goûté dans les assiettes des autres, c’est à dire « sole meunière » et porcelet. Et puis en dessert, des bananes flambées !! Miam ! On a été un peu sur la plage de Joal-Fadiouth où une bande d’enfants nous ont fait une démonstration de lutte. Puis on est repartis avec le même taxi qu’à l’allée, à qui on avait donné rendez-vous à 16h. Entre temps, j’ai eu des nouvelles de mon chéri, ce qui m’a fixé un sourire jusqu’aux oreilles. En arrivant à la villa, on a été sur la plage (Lulu avait son rendez-vous pour la gym quotidienne avec les enfants !) mais on n’est pas resté longtemps car on devait aller acheter des souvenirs avec Boubou. On s’y est rendus en charrette !! Ou en taxi sénégalais comme on dit là-bas… C’était à mourir de rire !! On a acheté des objets en bois avant de rentrer, de nouveau en charrette, conduite par un gamin et tirée par un cheval. On est retourné sur la plage où on a été vite rejoint par nos nouveaux amis sénégalais, qui ne le paraissent d’ailleurs pas (nouveaux). Ici ce n’est pas comme en France où on fait des chichis pour un rien, où on doit suivre de longues formalités avant de se dire « amis ». Un mot pourrait bien exprimer ce sentiment : fraternité. Ou comme ils disent, la « famille élastique ». Ici, on appelle ça la Teranga sénégalaise, un terme qui veut dire que c’est accueillant et qu’on s’y sent bien. Encore un autre exemple pour illustrer cette convivialité sénégalaise : après-manger (le soir), quelqu’un est venu toquer à la porte. C’était le neveu de Mamadou, Djiby (qu’on ne connaissait pas) qui venait nous rendre visite. Car ici, on n’a pas besoin d’invitation pour allez chez son voisin. Il est rentré et on a parlé pendant des heures alors qu’on ne s’était jamais vu. On a beaucoup rigolé aussi. Il n’a pas cessé de nous dire qu’on était belles (sauf à papa bien sur). En tout cas ça fait plaisir !