Troisième jour...

25/02/2008 14:15

 

14h15

J’ai mes premiers coups de soleil de l’année !! Et des beaux, pas des petits joueurs… Maman éclate de rire à chaque fois qu’elle me voit. J’ai une nette trace de mes lunettes et une encore plus belle de mon débardeur. C’est assez compréhensible, on est sur la plage depuis 9h du matin, et on est rentré vers 13h. A la plage, on a retrouvé Gaby, avec qui Lulu avait fait connaissance hier. Il nous a aussi présenté son cousin, qui a été sélectionné pour passer des tests de football en France. On s’est baladé avec eux vers le port. Ensuite on est revenu en ramassant des beaux coquillages – il y en a partout sur la plage et je n’en ai jamais vu d’aussi beaux – et on s’est tous assis sur la plage. Gaby, mettant encore une fois à l’honneur la teranga sénégalaise, voulait nous faire du thé à la menthe. Plusieurs personnes sont arrivées après. Le chien m’avait aussi retrouvé et il venait me réclamer des caresses. Lulu parlait à Gaby, un gars est venu s’asseoir à côté de moi et un autre à côté de Camille. Tous deux ont tout de suite commencé à nous parler comme s’ils nous connaissaient depuis toujours. La conversation était intéressante étant donné qu’on est très différents. Ils nous ont beaucoup parlé du Sénégal, des problèmes à cause du gouvernement, de leur vie ici… On est rentré un peu à la villa (le chien a réussi à se faufiler à l’intérieur) et on est très vite repartis avec les parents. Waly est revenu vers moi, et Ousseynou vers Camille. C’est hallucinant le vitesse avec laquelle on peut créer des liens d’amitié ici. On s’est baladé sur la plage, jusqu’à ce qu’on arrive à un grand groupe de gens qui étaient en train de tirer un énorme filet de pêche vers la plage. Papa s’est senti obligé d’aller les aider bien sur ! Moment propice pour une petite photo… Dans le filet, il y avait beaucoup plus d’algues que de poissons. Après on s’est installé sur la plage, toute la famille et beaucoup de Sénégalais, qui nous parlaient aussi bien à nous qu’aux parents. Pendant ce temps Lulu était dans l’eau entourée d’une dizaine d’enfants et jeunes filles à qui elle apprenait une danse qu’elle avait inventé sur une mélodie très simple. Avec nous, il y avait aussi pas mal de piots. Quand j’ai été assez cuite, on s’est fait raccompagné jusqu’à la porte. Quand on est rentré, ça sentait trop bon. Ndeye nous avait préparé un super repas. Tomates et concombres avec un assaisonnement délicieux, riz chaud, patates douces (j’adore !! rien à voir avec nos patates, elles ont un petit goût sucré), carottes au goût incomparable et dorades toutes fraîches… Miam ! Et pour finir, fruits à gogo ! Papaye et un autre petit fruit de la forme d’un œuf et de la texture d’un poire, oranges jaunes, sans oublier les bananes !! Franchement, ça vaut le coup de venir rien que pour ça !

 

21h45

On a été se promener jusqu’au port en début d’après midi. Expérience assez éprouvante. Déjà parce que mes coups de soleil me brûlent énormément (et puis je dois être blessée au gros orteil droit), mais surtout par le port en lui-même et le marché. Le port ne ressemblerais pas à un port si on enlevait les pirogues. C’est juste une plage. Mais ici, des milliers de poissons ou coquillages sont entassés, à tel point que l’odeur en est insupportable. Juste derrière, le marché nous paraît aussi sale, quand on croise viande pleine de mouches ou poissons en décomposition. Les mouches, on s’en prend plein la figure quand on se promène. Et puis il y a un monde fou. Plus loin, le marché se fait plus propre. On y trouve fruits, légumes, épices, poissons séchés, objets artisanaux (colliers, chapeaux, statuettes en bois…), et puis toutes sortes de choses (vêtements surtout). Par contre, on se fait assaillir par beaucoup de gens qui veulent nous faire acheter ou nous servir de guide dans le marché (contre salaire). Maman a juste acheté un chapeau et on est repartis, repassant par l’insalubrité des produits de pêche. Sur la plage, il y a beaucoup de monde. On trouve énormément de sportifs, au corps très musclé, et qui s’entraînent, en courant, faisant des pompes, ou en remontant des dunes de sable en marche arrière et en sautant à pieds joints. Par cette chaleur, c’est impressionnant. D’ailleurs Lulu a essayé et c’était à mourir de rire !!