18 juillet 2006

18/07/2006 08:00

 

08h00

Le retour du réveil pour un regain de tourisme !! Nous partons à 8h00 en mini-bus pour visiter Mombasa. Le bus nous emmène déjà prendre d’autres touristes français dans un autre hôtel, puis direction le marché où se côtoient mille couleurs et d’infinis senteurs. Le marché est couvert et des fruits, légumes et épices de toutes sortes sont présentés, donc beaucoup nous sont inconnus. Nous restons proches de notre chauffeur car beaucoup de marchands nous interpellent.

 

09h00

Une heure plus tard, nous nous arrêtons pour une visite d’un autre genre : un temple indien. Les portes et les murs sont très richement colorés, et chaque peinture, dont les couleurs sont très vives, raconte des épisodes de leur religion. Parfois, les images ne sont pas des plus romantiques : sur une fresque, on peut voir une femme qui tient dans sa main un bras coupé et qui semble en train d’en marchander le prix à un homme assez chic. A côté d’eux, des hommes aux allures diaboliques sont en train de noyer d’autres hommes dans un chaudron. Plus loin, un homme se fait couper la langue par les petits diables, à l’aide d’une grosse pince à métal… La religion m’est totalement inconnue mais ces peintures me font penser à des châtiments. Nous entrons ensuite dans une salle de culte. Les chaussures y sont interdites. La salle est vaste et vide, à l’exception d’un autel devant lequel des femmes sont accroupies en train de prier. Dans une autre salle, un autre autel regorge de fruits, probablement des offrandes.

Après avoir fait le tour du temple, nous nous rendons à la fabrique de sculptures en bois. C’est ici que sont fabriqués toutes les statuettes (animaux, personnages… ), meubles et autres objets que nous vendent les beach-boy et grand nombre d’autres kenyans. Les artisans sont assis à même le sol, sous des tentes en bois ou en taule. La misère est omniprésente. Ils sont des milliers, et passent 8 heures de leurs journées à sculpter toujours les mêmes motifs. Tous sont des hommes. Sous un abris, des femmes s’occupent des finitions, peinture ou verni. Toutes les sculptures seront exportées dans des marchés touristiques ou vendus dans le magasin de la fabrique. Celle-ci fonctionne comme une coopérative. Les artisans inscrivent un numéro sur les objets qu’ils fabriquent et 80% du prix auquel ils sont vendus leur reviennent. A côté des travailleurs passent les égouts, canal ouvert et d’une puanteur indescriptible. J’ai éprouvé un certain malaise en visitant la fabrique, car en plus de travailler dans des conditions déplorables, les artisans sont montrés aux touristes de la même façon que nous observions les zèbres ou antilopes dans la savane.

Dans le magasin de la fabrique, on ne peut que s’émerveiller devant tant de beauté. Les sculptures sont de toutes tailles, les animaux paraissent vrais, les personnages s’imposent par leur élégance et le bois n’a jamais paru matériau aussi noble qu’en cet instant.

 

11h00

En repartant de la fabrique, on passe dans une avenue de Mombasa, sans doute la plus célèbre : des énormes défenses d’éléphants forment la lettre « M » (pour Mombasa) au dessus de la route. Cette sculpture a été construite en 1952 pour commémorer la venue de la reine Elisabeth II. Au bord de la route, nous donnons à un enfant les bonbons qui nous restent. Des femmes viennent à la vitre du véhicule pour nous vendre des colliers. Dans la précipitation, papa réussit à en avoir deux pour presque rien.

Nous nous dirigeons ensuite vers un autre monument célèbre de Mombasa : le Fort Jesus, bâtit en 1593 par les Portugais. Construit au bord de l’océan, il offre une vue magnifique sur une eau d’un bleu azur. Les canons nous rappellent que les gens qui l’ont construit ne venaient pas simplement admirer le paysage. A l’intérieur du fort, un squelette énorme qui appartenait à un bébé baleine, retrouvé échoué sur une plage. Après la visite, nous partons nous balader dans les ruelles qui entourent le fort et qui ont été épargnées par la modernité de Mombasa. Puis l’appel du ventre nous ramène à nos hôtels respectifs.

 

14h00

Après s’être rassasiés, nous reprenons nos activités de la veille : farniente sous le soleil africain. Le début de l’après-midi se passe au bord de la piscine, qui nous est de nouveau presque destinée. Puis nous prenons la direction de la plage, car nous avons un rendez-vous ! Rose est déjà là à nous attendre, avec les fruits (des ananas je crois). Elle semble ravie de voir que nous sommes nous aussi au rendez-vous. Nous achetons aussi des petits bracelets de perles et de cuire. Nous retrouvons nos amis Masai qui se laissent cette fois prendre en photo sans nous demander d’argent. Puis nous partons nous balader de l’autre côté de la plage, les pieds dans l’eau. Nous faisons un pause, juste le temps de prendre un peu de ce sable blanc qui fait la beauté du lieu. Quand nous nous arrêtons une dernière fois pour négocier avec un beach-boy, de jeunes Indiens viennent nous parler, en français. Mombasa est une ville où beaucoup d’Indien ont investi, et nous ne sommes pas étonnés d’apprendre que le père d’un des jeunes garçons vit ici. Quand nous avons dépensé nos dernières pièces, nous nous résignons à regarder pour la dernière fois l’océan Indien avant de retourner à l’hôtel, pour une dernière nuit.