13 juillet 2006

13/07/2006 07:00

 

07h00

Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’on peut faire la grasse matinée. La vie sauvage n’attend pas ! Et c’est d’ailleurs au petit matin qu’on peut observer les plus beaux spectacles.

On a à peine quitté l’hôtel que le talkie-walkie du guide annonce des phrases en swahili. Quelques instants plus tard, le véhicule s’arrête a proximité d’autres véhicules venus eux aussi assister à un instant magique. A quelques mètres de nous se trouve une carcasse. Une lionne se tient à ses côtés. La chasse du matin a porté ses fruits. Des chacals tournent autour de la lionne, espérant voler sans doute un morceau de son trophée. Puis des hyènes, beaucoup moins farouches que les chacals, se risquent elles aussi à duper la lionne. De plus en plus de véhicules se rassemblent autour du lieu de repas improvisé, mais là n’est pas la plus belle arrivée. Ce qui arriva par la suite est indescriptible dans sa beauté et dans la force de l’émotion que j’ai ressenti. D’un pas lent et décidé, ignorant totalement les touristes, les véhicules, les hyènes et les chacals, le reste du clan a surgit de nul part. Avançant l’une derrière l’autre de leur démarche royale, les cinq lionnes ont, par leur arrivée, imposé un climat indéfinissable, de respect, de splendeur, de noblesse. Le temps semblait avoir retenu son souffle et même les hyènes avaient cessé l’espace d’un instant leurs tentatives de vol. Ce que j’ai ressenti à ce moment là est inexprimable mais constitue sans aucun doute l’une des plus vives émotions éprouvées au cours de ce voyage. L’image de cette arrivée royale, telle une marche de triomphe d’un roi victorieux, reste depuis ce jour immuable dans ma mémoire.

Hélas il était temps pour nous de quitter la réserve et nous avons du abandonner les lionnes à leur repas, pour faire route vers la Tanzanie.

 

08h00

Arrivée à la frontière qui sépare la Tanzanie et le Kenya. On change de véhicule et de guide. Si mes souvenirs son bons, notre nouveau guide s’appelait Onesmo. Il faut pas mal de temps pour faire le transfert, à cause des modalités à régler dues au changement de pays. Nous on attend patiemment dans le nouveau véhicule, un 4x4 cette fois, toujours avec un toit que l’on peut surélever. On a ramené quelques objets de France pour les jeune africains, et c’est avec joie qu’ils prennent la pose pour la photo avec une balle ou une casquette « made in France », en remerciant bien « Zidane » « Chirac » ou « Bernadette »… Et puis on finit par repartir sur des routes qui, contrairement à celle du Kenya où on est secoué dans tous les sens, sont goudronnées.

On s’arrête juste le temps de midi dans un restaurant et puis on repart directement vers la réserve de Magnara.

 

16h00

On arrive à la réserve de Magnara, où on est accueillit par un babouin qui nous regarde passer, assit impassible au bord de la route. La réserve est très différente de la première, où on parcourait de grandes étendues de brousse. Ici, on est comme enfermé dans un cocon de forêts. Le rapport avec la nature semble beaucoup plus intime. On approche les animaux de près, sans que ceux-ci semblent s’en soucier. C’est ainsi qu’on croise des girafes majestueuses, à peine remarquables parmi la végétation, malgré leur taille impressionnante. Et puis on arrive à des étendues d’eau où se croisent une multitude d’oiseaux de toutes tailles. Encore un instant magique que d’observer leur envol. Puis, alors que le soleil commence à se coucher, on se renfonce dans la forêt vers la sortie du parc. Sur notre route on croise deux calaos perchés en haut d’un tronc d’arbre desséché. Quelques éléphants se laissent doubler, nous observant à travers la dense végétation qui est très verte en cette période de l’année.

 

18h00

C’est déjà la fin de la journée et le guide nous emmène dans les lodges du Tarangire, d’où on a une impressionnante vue sur le lac Magnara dans les dernières lueurs du jour. L’hôtel est doté d’une piscine mais je doute qu’elle soit très fréquentée. La plupart des touristes ici ne sont que de passage. Le soir, on va se régaler au restaurant de l’hôtel où, comme le précédent, il y a un choix incroyable et tout est à volonté. On évite de manger des crudités pour ne pas avoir la turista, mais on ne se prive pas sur les fruits. Après s’être rassasiés, on va s’asseoir dehors sur une petite terrasse où un groupe de Massaï ou une autre tribu est en train de faire un spectacle de danse. C’est une autre facette de l’Afrique que l’on a peu l’occasion de voir durant notre voyage, mais qui vaut aussi le détour. Ce qui m’a notamment marqué, ce sont les dos des danseurs, musclés et parfaits dans leur courbures. A la fin de leur spectacle, ils prenaient des volontaires (ou pas) parmi le public pour danser avec eux, ce qui était assez comique à voir. On s’est bien amusés, et surtout, on a bien dormi, avec encore des images plein la tête de ce voyage qui décidément, se révèle plus beau que mes rèves.